Cette réflexion part d’une chanson d’un groupe que j’apprécie particulièrement, et qui m’a fait pensé à vous faire part d’un petit plan d’action pour éviter le naufrage !
Le groupe, c’est Abney Park, et la chanson, « Fix the boat or get out and swim » :
You’ve got to fix the boat
Or get out and swim
You don’t sit there, bitching, sinking
Clean up that mess you’re in!
…
Don’t waste another minute
With your howls and moans
You don’t do yourself no favors
Pick up those lazy bones
…
Don’t stand on deck bemoaning
All that you might lose
When the crocodiles are hungry
Now’s not the time to snooze
Je vous la résume si vous avez du mal avec l’anglais : une fois qu’on a compris que le bateau prenait l’eau, rien ne sert de rester à s’y morfondre. Soit on se met à réparer le bateau et à écoper, soit on part à la nage. Il n’y a pas d’autres possibilités. Si ce n’est bien sûr celle de rester sur le bateau, en geignant et priant pour qu’une aide extérieure arrive, pour finir encerclé par les crocodiles (ou un requin ! affamé)…
Yes, you can.
Cette chanson est un peu dure. Les paroles sont sans compromis. D’un autre côté, la société occidentale nous déresponsabilise constamment. Il est bien plus facile et confortable de chercher un bouc émissaire pour nos problèmes que de se remettre en question et de se prendre en main. Et ce, même si nous pouvons agir sur la plupart de nos problèmes… Parce que nous en sommes la source.
Évidemment, ce que je dis là n’a rien de très sympathique. Je suis sûr que ce n’est pas forcément plaisant à lire. Certains diront même que c’est culpabilisant.
Mais pensez-y : c’est une excellente nouvelle !
A priori, vous savez déjà qu’il est difficile d’agir sur autrui. A moins d’être un génie de la propagande ou d’avoir une position d’autorité… C’est compliqué de faire changer ce collègue qui parle vraiment trop fort dans l’open space, ou de faire arrêter sa compagne fumer.
Tout au plus, vous pouvez tenter de leur apporter des éléments d’information, leur communiquer votre ressenti. Mais ils ne changeront jamais s’ils ne le veulent pas.
Alors que, si vous le voulez, vous pouvez changer. Et le fait de constater que le bateau coule peut être la motivation parfaite pour enfin se prendre en main ! Bon, encore faut-il avoir remarqué qu’on a les pieds dans l’eau…
Tout au contraire de la culpabilité, l’encouragement à « réparer le bateau » donne de l’élan. Soit parce qu’on a peur de couler, soit parce qu’on prend conscience du pouvoir que l’on possède pour agir. Dans les deux cas, on obtient un résultat est positif.
J’entends déjà les : « plus facile à dire qu’à faire ! » – c’est vrai : voici quelques pistes pour réparer le bateau sans perdre plus de temps…
Arrêter de ramer
En premier lieu, il faut casser la spirale infernale et accepter de s’arrêter quelques secondes.
Faire une pause, pour observer les rouages qui nous animent à l’intérieur. Cette première étape, bien que délicate, est indispensable pour pourvoir déterminer les causes profondes de la voie d’eau qui met en péril le navire.
Se remettre en question n’est jamais simple. J’en ai moi-même fait les frais, notamment dans une relation, et ce n’est qu’au terme d’une solide remise en question que j’ai pu avancer. Même si mes travers avaient causés des dommages irréversibles à la relation, je suis parvenu à en prendre conscience, à travailler sur des solutions, et à les appliquer pour en voir les résultats positifs sur toutes mes relations aujourd’hui. Le jeu en valait la chandelle !
Malgré les difficultés de ce processus, il ne faut pas se décourager si on veut en voir le bout.
On peut ensuite mettre en place des mesures pour redresser la barre. Pour prendre un exemple simple : vous arrivez régulièrement en retard au travail / à vos rendez-vous et blâmez les embouteillages. Vous avez essayé de partir 5 minutes plus tôt, pour voir ce qui se passe, ou de modifier votre itinéraire, voire votre moyen de locomotion?
En résumé :
- Prendre conscience du problème
- Trouver une cause possible au problème
- Imaginer une solution
- Appliquer la solution
Travailler en équipe
Ce qu’il manque souvent, pour arrêter de tourner en rond et/ou pour trouver une solution plus vite, c’est un petit coup de main.
A toutes les étapes énoncées ci-dessus, vous pouvez vous demander si une ou plusieurs personnes seraient en mesure de vous aider. Si votre meilleur ami vous connaît particulièrement bien, peut-être pourra-t-il vous aider à prendre conscience du problème. Vous pouvez menez l’enquête, ou imaginer des solutions en vous aidant de votre entourage.
Bien s’entourer n’est pas à prendre à la légère pour réparer solidement son bateau et ne pas prendre l’eau au prochain coup de vent !
Alors, vous hissez la grand voile ?